L

LABEEN : adj : de Louise Labé.

LAI : n. m : poème de douze strophes dont la première et la dernière sont identiques. Le vers en est, généralement, l’octosyllabe.

LAISSE médiévale : du lain « lectiones » : strophe utilisée dans la chanson de geste. Elle tire son nom du verbe laisser, dans le sens de laisser aller la voix un certain temps. Il s’agit d’une suite de vers de même mètre, en nombre indéterminé, liés par l’homophonie de leur dernière voyelle accentuée, et formant une unité de thème ou de sens. Leur forme même suggère une exécution musicale apparentée à la psalmodie des lectures de l’office religieux. (Le Gentil, Chanson de Roland, p.74-75)

LAISSES PARALLELES : consistent à reprendre dans deux laisses successives ou plus le schéma textuel de la première en modifiant l’assonance et tout ou partie des actants. (cic Rychner, Atlande / Roland, p.160.) Laisses décrivant la même action réalisée deux fois de suite (par le même personnage, ou par différents personnages). La répétition marque une progression dans l’intensité dramatique.

LAISSES SIMILAIRES : laisses racontant la même action, réalisée une seule fois et par le même acteur. Le même événement se trouve répété deux ou trois fois avec le même type de variations que dans les laisses parallèles. Elles accentuent l’effet dramatique d’une scène, en arrêtant complètement le temps (Le Gentil cic dans Atlande / Roland p.89).

LAMPONNER : discourir inutilement en importun. (Th. Prellier, Petit dictionnaire de mots rares.)

LANGUE AGGLUTINANTE : langue qui utilise principalement la dérivation, comme procédé morphologique. (Juxtaposition et flexion sont les procédés secondaires d’une telle langue). Ex : le turc.

LAPIDAIRE : adj : Robert : Qui évoque par sa concision et sa vigueur le style des inscriptions sur pierre. Cf. Bref, concis, laconique.

LAZAREEN : Pour Jean Cayrol, auteur de Lazare parmi nous, le personnage lazaréen est un personnage brisé, tragique, qui a traversé l’enfer, et ne parvient pas à retrouver une existence normale.

LEONIN cf. RIME LEONINE et VERS LEONIN, et ne pas confondre !

LEXEME : morphème lexical, ou racine d’un mot.

LEXICAL : qui concerne le lexique, le vocabulaire.

LEXICOGRAPHE : personne qui fait un dictionnaire de langue. (Petit Robert.)

LEXICOGRAPHIE : travail et technique du lexicographe ; recensement et étude des mots et des expressions d’une langue déterminée, considérés dans leurs formes et leurs significations. (Petit Robert.)

LEXICOLOGIE : étude des unités de signification (monèmes) et de leurs combinaisons en unité fonctionnelles (mots, lexies, locutions => vocabulaire), étudiées formellement (=> morphologie), sémantiquement et dans leurs rapports avec la société, la culture dont elles sont l’expression. (Petit Robert.)

LEXIE : mot, expression. Unité lexicale de sens qui peut être composée de plusieurs mots. (Ex : pomme de terre, un je ne sais quoi…)

LEXIS, n.f : énoncé considéré indépendamment de sa vérité. (Petit Robert.)

LIBELLE, n.m : court écrit de caractère satirique, diffamatoire. Pamphlet, satire, diatribe. (Petit Robert.)

LIBELLISTE : auteur de libelles, d’une satire, d’un pamphlet. (Th. Prellier, Petit dictionnaire de mots rares.)

LIMINAIRE : qui est au début d’un livre, d’un poème.

LIMITE DU VERS : « celles de la structure accentuelle d’ensemble par laquelle il se définit. » (Mazaleyrat).

LINEAMENT : ébauche.

LIPOGRAMME : jeu d’écriture oulipien qui consiste à rédiger un texte sans jamais utiliser une lettre donnée. Le roman La Disparition, de Perec, est un gigantesque et hallucinant lipogramme en « e ».

LITOTE : figure de style qui consiste à dire moins pour faire entendre plus. (Ex : Chimène : « Va, je ne te hais point ! »)

LOCUS AMOENUS : image du paradis sur terre, apparaissant dans la littérature de l’Antiquité et du Moyen-Âge. Jardin poétique qui associe la végétation, les pierres jonchant le sol et l’eau, et qui figure l’idée du bien être parfait. (Atlande / Chanson de Roland, p.93)

LOGODEDALISME : Jeu de langage. (Th. Prellier, Petit dictionnaire de mots rares.)

LOGOGRAMMES : dessin correspondant à une notion ou à la suite phonique constituée par un mot. (Petit Robert.). / Poèmes de Dotremont dont le graphisme s’affranchit des conventions et des contraintes d’écriture. Tracé calligraphié livré à la spontanéité, déformant l’écriture, et rendant le texte illisible.

LOGOGRIPHE, n.m : énigme où l’on donne à deviner plusieurs mots formés des mêmes lettres (ex : le mot qui contient nage et orge est orange). / Fig. et litt. : Langage, discours obscur, inintelligible. (Petit Robert.)

LOGOMACHIE : 1. Dispute, querelle sur les mots. / 2. Assemblage de mots creux dans un discours, dans un raisonnement. (Petit Robert.)

LOGOMANCIE : divination à travers les mots ou les paroles. (Th. Prellier, Petit dictionnaire de mots rares.)

LOGORRHEE, n.f : flux de paroles inutiles ; besoin irrésistible, morbide de parler. / Discours trop abondant. (Petit Robert.)

LONGANIMITE : n. f.: Litt. : 1.Patience à supporter les souffrances morales. 2. Patience à supporter ce qu’on aurait le pourvoir de réprimer, de punir. Robert. (NB : Il en faut beaucoup pour enseigner…)

LYRIQUE : poésie chantée, accompagnée à l’origine de la lyre, puis par tout autre instrument. Ce sens s’est conservé jusqu’au XVIIIè siècle, puis le mot « lyrique » s’est mis à désigner l’expression du sentiment personnel. (M. Acquien, Dictionnaire de poétique, 1999, L. de P).