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PALEOTESTAMENTAIRE : qui concerne l’Ancien Testament.

PALIMPHRASIE : répétition indéfinie de la même phrase, d’un même mot, d’une même rime ou d’un même vers.

PALIMPSESTE : parchemin manuscrit dont on a effacé la première écriture pour pouvoir écrire un nouveau texte.

PALINODIE : poème dans lequel un poète rétractait ce qu’il avait dit dans un poème antérieur.

PANEGYRIQUE, n. m : discours à la louange d’une personne illustre, d’une nation, d’une cité. / Sermon qui a pour sujet l’éloge d’un saint. / Parole, écrit à la louange de quelqu’un. (Faire le panégyrique de quelqu’un.)

PANORAMIQUE, n.m : cinéma : mouvement de la caméra pivotant sur son axe, horizontalement ou verticalement, son pied restant fixe.

PANTOMIME (Diderot) : Petit Robert : 1-Mime. / 2-Jeu du mime ; art de s’exprimer par la danse, le geste, la mimique, sans recourir au langage. / Pièce mimée. Mimique dont on accompagne un texte, des paroles.
Dans l’éthique diderotienne, elle est l’expression et la manifestation privilégiée et prioritaire de l’homme sensible, c’est à dire de l’honnête homme, de la " belle âme " selon la terminologie de l’auteur qu’il partage ici avec Rousseau : " Qu’est-ce que la sensibilité ? L’effet vif sur notre âme d’une infinité d’observations délicates que nous rapprochons. Cette qualité dont la nature nous donne le germe, s’étouffe ou se vivifie donc par l’âge, l’expérience, la réflexion " (Lettres à Sophie Volland, 11 nov. 1760).
Mais la sensibilité use souvent d’une langue du cœur qui fait l’économie du langage articulé, et qui préfère se répandre sous la forme d’une communion silencieuse, d’une gestuelle enthousiaste. C’est ce que l’on peut appeler la pantomime de l’homme sensible, où les âmes communiquent par empathie : " C’est une chose incroyable comme les âmes sensibles s’entendent presque sans se parler [...], tout les décèle l’une à l’autre. Nous nous parlions peu ; nous sentions beaucoup......... " (Lettres à Sophie Volland, 10 mai 1759).
Citation du site :
http://64.233.183.104/search?q=cache:Dx6Wv6a0HfYJ:membres.lycos.fr/chewif/phpversion/txt/diderot/Le%2520fils%2520naturelV5.htm+pantomime+diderot&hl=fr

PANTONYME : motif synthétique d’un texte structuré, (thème central) développé par des sous-motifs. Le titre d’un ouvrage a une fonction de pantonyme. (= HYPERTHEME)

PANTOUM : poème d’origine malaise, composé de quatrains à rimes croisées, dans lesquels le 2ème et le 4ème vers sont repris par le 1er et le 3ème vers de la strophe suivante. (ex : « Harmonie du soir », des Fleurs du mal, de Baudelaire,).

PARABASE : n. f : Petit Robert : Littérature antique : discours du coryphée par lequel l’auteur faisait connaître ses opinions personnelles. / Intrusion d’une réflexion de l’auteur (sur le contenu de l’histoire narrée, les sentiments du lecteur, etc.) au cours de la narration.

PARACLAUSITHYRON : plaintes de l’amoureux devant la porte de sa belle. Voir Ovide, Les Amours, I,6.

PARADIGME, du grec « paradeigma » : « exemple » : Mot – type qui est donné comme modèle pour une déclinaison, une conjugaison. Ensemble des termes qui peuvent figurer en un point de la chaîne parlée, axe des substitutions.

PARADOXISME : alliance de mots : Fontanier : « Artifice de langage par lequel des idées et des mots, ordinairement opposés et contradictoires entre eux, se trouvent rapprochés et combinés de manière que, tout en semblant se combattre et s’exclure réciproquement, ils frappent l’intelligence par le plus étonnant accord, et produisent le sens le plus vrai, comme le plus profond et le plus énergique. »

PARALLELISME : juxtaposition de phrases ou de segments de phrases ayant des structures grammaticales similaires.

PARANGON, n. m : un modèle de.

PARAPHRASE : « addition de renseignements secondaires qui constituent comme autant de commentaires à l’égard de l’information centrale. » Molinié.

PARASYNTHETIQUE : se dit du dérivé d’un mot, à la fois préfixal et suffixal.

PARATAXE : construction par juxtaposition, sans qu’un mot de liaison indique la nature du rapport entre les phrases. Vs. HYPOTAXE.

PARATEXTE : tout ce qui figure autour du texte à proprement parler : titre, préface, notes, illustrations…

PARATEXTUALITE : Genette : concerne la relation du texte au PARATEXTE.

PARAVERBAL : les éléments paraverbaux, au théâtre, sont les gestes, le décor, les éléments contenus dans les didascalies, qui excèdent le simple échange de paroles. (Larthomas).

PAREMBOLE : « Type de parenthèse qui se rattache par le sens qu’elle enferme, à quelque partie de la phrase où elle s’intercale. » (H. Morier).

PARENESE, n.f : exhortation morale.

PARENTHESE : rupture du déroulement linéaire d’une phrase par insertion d’un syntagme adventice (marque typologique).

PARLURE : niveau de langue des personnages de théâtre. (Larthomas).

PARONOMASE : figure de rhétorique qui consiste à rapprocher des mots dont le son est à peu près semblable, mais dont le sens est différent.

PARONYMIE : ressemblance approximative des Sas de mots distincts, qui induit parfois un rapprochement des Sés. (ex : conjoncture / conjecture).

PAROXYTON : mot accentué sur l’avant-dernière syllabe.

PARTIES DU DISCOURS cf. CATEGORIES GRAMMATICALES.

PARYPONOIAN ou PAR’HYPONOIAN : attente trompée. Figure macrostructurale du paradoxe, de structure déceptive. Dans un énoncé, substitution à ce qui était attendu comme oint d’aboutissement d’un raisonnement, d’un terme qui a des polarités opposées.

PASQUIN : 1534 it. < Pasquino : nom d’une statue antique sur laquelle on affichait des écrits satiriques à Rome. 1. Ecrit satirique. 2. Vx. Bouffon, pitre. (Petit Robert )

PASQUINADE : Vieilli et litt. : raillerie bouffonne. (Petit Robert )

PASTICHE : œuvre littéraire ou artistique, dans laquelle on imite la manière d’autres écrivains, peintres, musiciens…

PATELIN : hypocrite, mielleux, d’une fausse douceur. PATELINAGE : attitude de celui qui est patelin.

PAUSE MAJEURE : intervient dans la voix au terme du premier groupe syntaxique complet. Elle coïncide, dans les phrases simples comme dans les phrases complexes, avec un arrêt momentané du sens.

PELETIER : dans les sonnets, la « disposition de type Peletier » est celle des sizains présentant les rimes : ccd-ede. Vs. MAROTIQUE.

PEREGRINISME : Verlaine : utilisation de certains éléments linguistiques empruntés à une langue étrangère au point de vue des sonorités, de la graphie, de la mélodie, aussi bien que des formes grammaticales, lexicales ou syntaxiques, voire des significations ou des connotations.

PERFECTIF : verbes contenant dans leur procès une limitation de durée. (ex : Il ferma la porte… Il mourut…). Vs. IMPERFECTIF.

PERFORMATIF : l’emploi de verbes comme : dire, promettre, interdire… pour lesquels l’acte s’accomplit par son énonciation -même.

PERIODE : phrase longue et complexe, se présentant comme un système organique d’éléments hiérarchisés. (Spécialité proustienne !)

PERIPHRASE : figure qui consiste à exprimer une notion, qu’un seul mot pourrait désigner, par un groupe de plusieurs mots. Groupe de mots synonyme d’un seul mot. (Figure d’amplification, d’euphémisme, valeur poétique…).

PERIPHRASE VERBALE : forme verbale complexe construite avec un SEMI - AUXILIAIRE conjugué à un mode personnel. Cf MODALITE FACTITIVE, CAUSATIVE…

PERSONA : mot latin désignant la créature poétique.

PERSONNIFICATION : figure de style qui consiste à attribuer des propriétés humaines à une idée, un objet ou un animal. (« La mort… boit et mange à mes dépens » Eluard, « Notre vie »).

PERSPICUITé : du latin perpicuus (transparent) : clarté, netteté des idées, du style. (Th. Prellier, Petit dictionnaire de mots rares.)

PERSUADER : « chercher à obtenir une adhésion spontanée et effective de son destinataire. La persuasion vise un destinataire particulier – individuel ou collectif – dont on sollicite les attentes, les rêves ou les émotions. » (ex : la publicité). La persuasion relève de la séduction, de la tentation, de la suggestion. Elle sollicite moins le savoir que la séduction ou la crainte. Documents d’accompagnement 2nde 1ère, p.41.

PETRARQUISANT : ce qui relève du PETRARQUISME, c’est-à-dire e la fortune littéraire de Pétrarque et des continuateurs qu’il aura suscités. (Cours CNED Agreg 2005, A. Larue (2) p.9)

PETRARQUISER : voir p.128 Atlande / Labé.

PETRARQUISME : Imitation de Pétrarque en poésie. (Robert).

PETRARQUISTE : ce qui a rapport à Pétrarque lui-même.

PHILOTIE : amour de soi.

PHONATEUR : celui qui émet un son.

PHONURGIQUE : qui crée du son.

PHRASE : unité linguistique abstraite dotée d’un sens. Elle commence par une majuscule et se termine par un point. Elle peut être SIMPLE (si elle ne contient qu’une proposition), COMPLEXE (si elle contient plusieurs propositions), VERBALE (si elle s’organise autour d’un verbe au moins), NON VERBALE (si elle ne contient pas de verbe), NOMINALE, ADJECTIVALE… La PHRASE MINIMALE est constituée de : S + V + CO.

PHRASEOLOGIQUE : se dit de verbes à valeur de modalisation de propos. Ex : Je crains que… J’ose espérer que…

PIED : groupe de syllabes combinées en fonction de leur durée. Groupes rythmiques ou mesures. Ne pas confondre avec VERS. Cf. Mazaleyrat.

PLANH, du latin PLANCTUS : voir ce mot.

PLANCTUS ou DEPLORATION : genre troubadour : élégie sur la mort d’un personnage regretté : une femme aimée, un chevalier estimé, un protecteur. (R. Nelli et R. Lavaud, Les Troubadours, p.25)

PLEONASME : effet de redondance. Terme ou expression qui ne fait qu’ajouter une répétition à ce qui vient d’être prononcé. Ex : monter en haut, sortir dehors. (cf. TAUTOLOGIE) Adj : PLEONASTIQUE.

POLYPTOTE : n. m : variante morphologique d’un terme unique. (ex : Il pensait qu’elle viendrait… et elle est venue.) Fontanier: « consiste à employer dans la même phrase ou période, plusieurs formes accidentelles d’un même mot, c’est-à-dire, plusieurs de ces formes que l’on distingue en grammaire par les noms de cas, de genres, de nombres, e personnes, de temps et de modes. »

POLYSEMIE : diverses significations d’un même mot. Association d’un Sa unique et de ses Sés multiples. 1 Sa = x Sés. (ex : un canard : l’animal, la fausse note, le journal, le sucre trempé dans le café…) cf. SYLLEPSE, vs. MONOSEMIE.

POLYSYNDETE : multiplication des conjonctions de subordination.

POTINIER : qui alimente et véhicule des potins, des commérages.

PRAGMATIQUE : « un domaine de la linguistique qui s’intéresse à la réalisation concrète des actes de langage. Elle étudie par exemple l’influence que peut exercer un locuteur sur son destinataire à l’aide du langage, ou encore le rôle du destinataire dans l’élaboration du sens d’un message. » Fourcaut.

PRECEPTE : Robert : Formule qui exprime un enseignement, une règle, une recette (art, science, morale, etc.)

PREDICAT : ce qui, dans un énoncé, est affirmé à propos d’un autre terme, le SUJET. Cf. PROPOS, vs. THEME.

PREITZ : Moyen-Âge : le prix de la Dame. C’est pour les troubadours le concentré des vertus auxquelles on aspire à travers elle. (Cours Larue CNED Agreg 2005)

PRETERITION : « feindre de ne pas vouloir dire ce que néanmoins on dit, et même souvent avec force. » Fontanier.

PRO – ADVERBE : autre nom du pronom adverbial « y ».

PROCEDES MORPHOLOGIQUES créant le sens, et correspondant à des notions grammaticales dans les différentes langues : juxtaposition, dérivation, flexion.

PROCES : grammaire : désigne le Sé du verbe, qui se réalise dans le temps. « Action » exprimée par le verbe.

PROCLITIQUE : se dit d’un mot qui, s’appuyant sur le mot suivant avec lequel il fait corps, est dépourvu d’accent : les articles, pronoms personnels relatifs, prépositions monosyllabiques… Vs. ENCLITIQUE.

PROGRESSION
• THEMATIQUE LINEAIRE : thème 1 – propos 1 ? thème 2 = propos 1. Le thème de chaque unité du texte est issu du rhème (ou propos) précédent.
• A THEME CONSTANT : même thème se développant sur plusieurs phrases. Repris sous différentes formes, il se voit attribuer plusieurs rhèmes (ou propos)
• A THEME DERIVE : un hyperthème est décomposé en sous-thèmes.
Vs. RUPTURES THEMTIQUES. Cf : THEME, PROPOS, RHEME

PROLEGOMENES : introduction longue, notions préliminaires à l’exposition d’une science.

PROLEPSE : anticipation dans le récit. Vs. ANALEPSE.

PRONOMS NOMINAUX : désignent directement le référent. Vs. PRONOM REPRESENTANTS.

PRONOMS PERSONNELS AMPLIFIES : « nous » (= je + autres personnes) et « vous » (= tu + autres personnes), qui ne sont pas de véritables pluriels). (nous = je + tu = inclusif. / nous = je + il(s) = exclusif).

PRONOMS REPRESENTANTS ou NON – PERSONNES : pronoms désignant des individus qui n’interviennent pas dans le discours. (3èmes personnes du singulier et du pluriel). Valeur anaphorique ou cataphorique. Vs. PRONOMS NOMINAUX.

PROPAROXYTON : mot accentué sur l’avant-dernière syllabe.

PROPEMTIKON : pièce (poème) sur le départ de quelqu’un. Ex : Ovide, Les Amours, II, 11.

PROSODIE : règle et usage du compte syllabique.

PROSOPOGRAPHIE : portrait physique: « description qui a pour objet la figure, le corps, les traits, les qualités physiques ou seulement l’extérieur, le maintien, le mouvement d’un être animé réel ou fictif. » Fontanier, Les Figures du discours, p.425-431. Vs. ETHOPEE

PROSOPOPEE : discours prêté à n individu absent (mort ou éloigné) ou même à une abstraction.

PROSTHÈSE : voir MÉTAPLASME

PROTASE : séquence ascendante d’une phrase, placée avant l’ACMEE et l’APODOSE.

PROTASIE : Dans la division aristotélicienne en trois parties de la tragédie, la protasie est la première partie, l’exposition, qui éveille la curiosité des spectateurs. Cf. l’EPITASE et la CATASTROPHE. Peletier, Art poëtique.

PROVERBE : Robert : Formule présentant des caractères formels stables, souvent métaphysique ou figurée et exprimant une vérité d’expérience ou un conseil de sagesse pratique et populaire, commun à tout un groupe social.

PSYCHAGOGIQUE : qui séduit la pensée, mène les esprits.